graphisme mise en page illustration couverture de roman

L’auteur est allé au Népal, là où il y a les plus hauts sommets. Mais il n’en a gravi aucun. Il a grimpé des cols, marché dans des vallées, pour voir la nature mais il n’est jamais allé tout en haut. Ce que font généralement ceux qui se rendent vers l’Himalaya.

J’ai voulu illustrer les strates pour arriver au sommet et placer le mot « jamais » sur celui du haut, qui n’a pas été atteint. Mon envie était d’afficher le sentiment de l’auteur : la beauté de la vision de la chaine de montagnes vue d’en bas. Les couleurs sont basées sur la perspective atmosphérique, plus les montagnes s’éloignent, plus elles apparaissent bleu pâle. J’étais intriguée par ce livre et je me demandais ce que cela donnerait avec une couverture dans mon style graphique.

C’est un exercice « à la manière de », qui ne remet en aucun cas en cause le design original que l’on trouve dans le commerce. A découvrir aux éditions Le Livre de Poche 👀

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graphiste tatouage logo

_ « Tu pourrais avoir 3 tatoueurs dans la même rue, tu saurais directement dans lequel tu vas en fonction de ton style » me dit Garry Dumont autour d’un pain naan tout fromagé à souhait.

Dans le fond, pour le graphisme c’est un peu la même chose : on ne peut pas dire qu’il y ait de la concurrence car chacun a son style. C’est pour ça aussi que, quand vous cherchez un graphiste pour votre projet, il est important de regarder son portfolio. Même si un graphiste est un caméléon qui peut s’adapter à n’importe qu’elle situation en fonction du brief et de la stratégie marketing; il y aura toujours sa « patte » car c’est un artiste. Mais bon, si vous changez d’avis, une refonte d’image de marque sera toujours moins douloureuse qu’effacer un tatouage 👀

Simon Sinek pourquoi

Vous pensez que ça n’a rien à voir avec le métier de graphiste de poser cette question? Que c’est plus du développement personnel ? Mais la limite est faible entre le dev perso et l’entreprise.

Éclaircir votre « pourquoi », avec des mots justes, va vous permettre de mieux communiquer et mieux axer vos visuels. En creusant un peu : vous vous rendez compte que vous vous êtes lancés parce que vous avec besoin de remettre l’humain au-devant des interactions ? Que vous ne supportez plus les process des grosses structures et que vous préférez traiter vos clients au cas par cas ? Vos valeurs seraient : l’écoute, la beauté de l’imperfection, l’humilité… Il vous faudrait alors une communication avec un côté « à la main » texturée, moins léchée qu’une ligne toute plate à l’ordinateur. Une palette de couleurs douce et un peu de légèreté. Alors vous, pourquoi vous vous êtes lancés dans votre métier ? Faites-moi rêver avec l’histoire qui se cache derrière la passion.

illustration couverture de roman

Vous passez dans un magasin, vous tournez la tête vers les livres et vous voyez ceci. De quoi ça pourrait bien parler ?

Eh bien je dois avouer que je ne l’ai pas encore lu ! Voici une refonte de couverture existante, en ne me basant que sur son résumé. J’ai fait l’exercice à l’envers. D’après ce titre, j’ai souhaité créer une couverture qui interpelle au milieu des autres.

Quand je crée une illustration pour la couverture d’un livre, je veux d’abord transmettre un ressenti : Quelle est l’ambiance générale de l’histoire ? Qu’est-ce qui vous donnerait envie d’aller lire ce livre ? Est-ce que celle-ci vous aurait tenté ? Quel résumé d’histoire vous écririez derrière celle-ci ?

* C’est un exercice « à la manière de », qui ne remet en aucun cas en cause le design original que l’on trouve dans le commerce aux sonatine editions.

J’ai perdu mon emploi de salarié. J’ai bougé à 800km de mes parents que j’adore. Et je suis arrivée dans un pays qui ne maîtrise pas la double cuisson des frites.

Pourtant, je suis heureuse.

On est nombreux dans la quête d’équilibre vie pro/vie perso, à chercher l’ingrédient qui nous aidera à ne plus se sentir dépassé par un agenda qui avance trop vite.

Je pense avoir mis le doigt sur ce qu’on définit par « équilibre de vie », simplement en vivant plus.

Toute la journée derrière un ordinateur pour créer, depuis 1 an, comme je recommençais à zéro et que je n’avais pas de cercle social dans la région, je me suis bougée. J’ai eu peur : j’ai rencontré des gens. Des vrais, en face à face, en réunion d’entrepreneurs. J’avais peur de l’inconnu, peur d’être jugée, de sortir de ma coquille et de connaître ce moment inconfortable où on ne sait pas trop quoi dire, où l’on n’ose pas faire le premier pas. On ne sait pas quelle question poser même si on est plein de curiosité face à quelqu’un d’autre.

Un des ingrédients de l’équilibre de vie serait donc de pouvoir parler aux gens en réel. Ressentir l’énergie de l’échange, les conversations de tout et de rien qui nous relient sur le plan humain. Michael Jackson disait dans une interview quand il avait 8 ans, qu’il voulait se faire un nouvel ami chaque semaine ». Il avait déjà tout compris.

Le deuxième secret pas si secret : passer un peu plus de temps dans la nature. J’ai découvert un plaisir énorme de sortir en paddle. Ça dépend de la région, c’est pas donné à tout le monde. Et c’est pas en étant en Belgique que j’aurais pu deviner que ça me plairait autant. Moi qui n’avait pas de lac transparent où nager en surveillant qu’une algue ne me croque pas les doigts de pieds. J’aurais jamais cru que c’était possible.

Je peux déjà noter que mettre les pieds dans la nature 1x par semaine et rencontrer de vrais gens 1x par semaine, c’est tout bête docteur, mais ça marche.
Essayez, sortez, vivez.

Podcast

Cette semaine j’ai été l’invitée de Léa Sagot dans cet épisode confidences n°6 de L’étincelle : Le podcast pour les entrepreneuses qui ont osé et celles pour qui la flamme commence à s’allumer.

« Vinciane est belge. Elle est graphiste et illustratrice.
Pendant des années salariée et loin de faire de l’entrepreneuriat un goal de vie, ses projets de vie l’ont doucement amenés vers la voie de l’indépendance professionnelle.
Elle nous raconte son parcours, son side business et l’instant étincelle où elle a décidé de sauter le pas pour devenir entrepreneuse à 100%.
Experte en identité visuelle, Vinciane nous partage aussi ses meilleurs conseils pour créer une identité visuelle impactant et alignée.
Un épisode riche en partage, conseils et retour d’expérience.
Tout ce qu’on aime ! »

les coulisses de Vinch atelier

comment cree affiche illustree

Avec Instagram, nos yeux ne restent que quelques secondes sur une photo avant de passer à la suivante. Mais derrière tout ce contenu, il y a chaque fois une personne qui a pris le temps de créer. Vous vous demandez ce qu’il se passe dans la tête d’un artiste? Comment naît une illustration?
Voilà la réalisation en ce qui me concerne :

1/ L’idée

réalisation d'un croquis

Dès que j’ai une idée, je la gribouille dans un mini carnet que je porte toujours dans mon sac. Il paraît que si on ne passe pas à l’action dans les 5 secondes notre petite voix intérieure à tendance à dire « pff non elle est nulle cette idée. D’autres l’ont déjà fait. Ça n’intéresse personne… »
Une astuce entendue dans une conférence TEDx est de compter à rebours 3, 2, 1 et de passer à l’action. Pour ne pas laisser le temps à la petite voix d’arriver. (Bon, j’y travaille encore hein, beaucoup d’idées ne quittent pas mon carnet).

Dans ce dessin, j’indique à quel endroit est la source de lumière. Ce que je visualise comme ambiance, chaleur, heure de la journée, saison… Tout ce qui me passe par la tête peut être utile par la suite.

2/ Le premier jet

vinciane decamps dessine tablette graphique

Sur Photoshop, avec la tablette graphique, je dessine en gros les éléments qui serviront de base.

Choisir les couleurs sans tenir compte encore des ombres.
Indiquer le sens de la lumière.

Si le soleil est au zénith il écrasera le sujet par dessus et la lumière sera plus blanche. Si au contraire le soleil se couche, il devient de plus en plus orangé, voir rouge et la source est plus horizontale.


En hiver, les ombres seront plus longues qu’en été selon l’inclinaison de la terre. Un même dessin peut avoir tellement de versions différentes!

3/ La source de lumière

dessin sur tablette graphique

À cette étape j’ajoute parfois des filtres Photoshop en très petite quantité. Le fond par exemple passera dans l’ombre avec un dégradé bleu foncé à transparent (le bleu étant la couleur froide opposée à la couleur jaune-orangée du soleil couchant choisi ici). Les parties dans l’ombre peuvent donc avoir des teintes bleutées parfois violettes. Même l’herbe devient bleue la nuit!

Le fait d’avoir des zones d’ombre nettes, comme ici une diagonale sur la tête laissée par la corne gauche qui prend tout le soleil, permet de réaliser un contraste plus fort encore.

Plus l’arrière plan est loin, au plus les couches atmosphériques vont le bleuter et le dé-saturer. Plus l’objet est proche, plus il est foncé. Ensuite on peut ajouter un focus comme en photo: l’endroit de la mise au point sera bien net tandis que l’arrière plan ou les objets trop proches seront flou.

étapes réalisation affiche illustrée

Comment est-ce qu’une illustration se retrouve en affiche alors?

4/ La mise au format

Puisque je ne dessine pas en vectoriel, comprenez : pas avec Illustrator, qui donne des dessins tout lisses que l’on peut agrandir à l’infini; je dois prévoir à quelle dimension maximale j’imprimerai l’illustration. Car le fichier A3 a une taille de 30x42cm avec un résolution d’au moins 200dpi.
Je prépare mon fichier .pdf pour l’imprimeur et j’y laisse volontairement un bord blanc tout autour. Cela vous évite l’achat de passe-partout! Hop, on encadre et on obtient un résultat net.

5/ L’impression

Après beaucoup de recherches et de tests, je sais à présent où imprimer pour que ça soit local (à Bruxelles ou Chambéry), sur papier recyclé et évidemment que les couleurs ressortent bien. Chaque type de papier bois l’encre différemment selon la nature de ses fibres.
J’imprime en petites quantités en connaissant les tendances des demandes, selon les périodes de l’année.

J’ai 2 endroits de préparation maintenant :

  • à Aix-les-Bains, je prépare dans mon atelier les commandes passées sur l’e-shop.
  • à Bruxelles, j’imprime sur place et prépare les stocks encadrés qui seront déposés dans les boutiques du plat pays.

Voilà comment Rémi au Yellowstone est né!

Il était disponible en édition limité il y a 2 ans.

Buffle yellowstone
Livre jeunesse les aventures d'Aristide le lapin cosmonaute

Au début de cette aventure, je te parlais de mon rêve d’enfant. Aujourd’hui je le touche presque des doigts. Tu sais, ce rêve dont on se dit encore parfois en riant « quand je serais grande… » Sauf qu’on est déjà grands et que si je remet à plus tard ça deviendra « quand je serai vieille, je regretterai de ne pas avoir tenté ».

Le livre va sortir et, avec le recul, je peux vraiment voir le jour qui a tout déclenché. J’avais lu cette citation il y a longtemps :

La chance aide ceux qui s’aident eux-mêmes

(une version athée de celle de Benjamin Franklin)

Je crois que j’ai été aidée par ma chance.

Je parlais donc avec une amie, il y a presque 3 ans maintenant. Elle avait monté son affaire de bubble tea ambulant, porté ce projet à bout de bras et surtout, s’était lancée dans l’inconnu pour faire vivre son idée. J’étais admirative. On a eu une de ces discussions philosophiques qu’on peut résumer par « j’admire ce que tu as accompli, j’aimerais tant en dire autant pour moi. Dans le fond, si je ne fais rien c’est sûr que rien ne va se passer. Il faudrait que je me bouge un peu. »

Oui, mais par où commencer?

Ce qu’il me fallait c’était une histoire. Et elle connaissait justement quelqu’un qui avait des histoires plein ses tiroirs.

Cette amie a inspiré l’élaboration du conte « Les aventures d’Aristides ». Ploum lui inventait l’histoire oralement un peu chaque soir. Au fur et à mesure, elle choisissait des éléments. Le lapin, la chouette, la lune en fromage comme clin d’oeil à Wallace & Gromit, … Les aventures d’Aristide était d’abord un exercice d’impro très réussi avant d’être couché sur papier.

Ce jour-là elle m’a indiqué dans quelle direction regarder. J’ai contacté Ploum et la suite tu la connais :)

Alors oui, il y a eu du travail, des tests et des choix dans tous les sens. Du stress, des recherches, des calculs puis plein de doutes. Mais j’aimerais dédicacer la naissance de cette aventure à Kristina, notre amie en commun, car elle a été un coup de pouce incontestable.

Livre jeunesse les aventures d'Aristide le lapin cosmonaute

Quand j’avais 10 ans je rêvais d’être un jour «illustratrice de bande dessinée». Je sais pas où en sont tes rêves mais moi j’avais mis celui-là de côté pour un bon bout de temps en me répétant que c’était pas réaliste, que c’est HYPER compliqué d’en faire son métier, qu’il faut être parmi les meilleurs pour percer… bref, je m’étais fait une raison.

Puis, il y a 2 ans, dans une discussion avec une amie où on parle d’oser se lancer, bouger un petit quelque chose dans son quotidien pour se rapprocher de ses rêves, millimètre par millimètre, je remarque que je n’ai rien fait pour ne fût-ce que tenter d’être illustratrice. Je demande alors à Ploum, qui a un style d’écriture qui me plait beaucoup, s’il n’a pas une histoire à me prêter pour que je réalise la version illustrée. Dans mon coin, juste pour voir si j’en suis capable.

Pendant un an, en même temps que mes cours aux beaux-arts le soir et mon travail plein temps la journée, j’apprends à découper le texte, équilibrer les mises en pages, donner vie aux personnages. 48 pages plus tard, j’ai bouclé le livre! J’étais fière de ce petit (groooos) défi personnel. Mais voilà, l’étape 1 étant finie, je vois la montagne que représente l’étape 2 (publier le livre). Du coup le stress, je fais plus rien, je laisse tout au placard.

Mais l’idée tourne encore dans ma tête, à la base c’était pour réaliser mon rêve, pas juste pour m’entraîner… L’histoire est finie, les illustrations sont dans mon ordinateur, il est temps d’aller plus loin. J’envoie un dossier à quelques maisons d’éditions mais souvent on me répond que leur planning est déjà bouclé pour l’année ou que ça ne correspond pas à leur ligne graphique… J’abandonne à nouveau l’idée, après tout je savais bien qu’il y avait peu de chance. Et je remet tout… au placard!

Encore un an passe avant de sortir l’idée un peu folle, avec Ploum, de s’auto-publier! Après tout je suis graphiste, j’ai tout ce qu’il faut pour réaliser le livre, pourquoi s’arrêter en chemin? Dans une semaine les pré-ventes seront ouvertes! Ce rêve est entre tes mains, à suivre…